Des journalistes d’Anjouan se sont interrogés longuement sur les implications futures du projet de Télévision Numérique Terrestre, un domaine caractérisé par un vide juridique, au cours d’un atelier organisé par le CNPA à Mutsamudu, mardi.. A les entendre, le futur code de l’information doit tenir compte de cette nouvelle réalité dans le paysage médiatique comorien et l’encadrer. Sera-t-il possible de lancer demain un autre projet TNT aux normes européennes pour concurrencer celui-ci qui utilise
Un autre sujet qui a fait l’objet de débats houleux , c’est la redevance-télé prélevée sur la facture d’électricité. L’incompréhension sur ce sujet est totale. « On paie deux fois pour voir la télévision comorienne puisque pour l’avoir on doit prendre un abonnement sur un bouquet payant » a insisté le journaliste Kamal Ali Yahoudha, se demandant par ailleurs pourquoi cet argent ne va qu’à l’unique ORTC. En introduisant la discussion, Ali Moindjie, conseiller au CNPA, a invité les participants à saisir cette opportunité de contribuer à proposer un avant projet de code qui soit digne d’un pays qui préfère la liberté de l’information aux restrictions et qui prenne en compte les nouvelles évolutions technologiques.
La précarité des journalistes, le favoritisme dans le recrutement, l’autocensure, la qualité médiocre des programmes sont autant de sujets évoqués au cours de ce regroupement. Les participants ont déploré l’absence du CNPA à Anjouan et ont demandé que l’instance de régulation y ouvre un bureau rapidement. Pour rappel, le CNPA a lancé une série d’ateliers de concertation à travers le pays en vue de partager ses analyses sur le code de l’information et recueillir les attentes.
Les résultats de ces rencontres feront partie des éléments qui serviront à élaborer un avant projet de loi de l’information avec l’aide d’un expert belge, attendu à Moroni en octobre dans le cadre d’un appui du projet Pacte III mis en oeuvre par ECES.